Pérou : le bilan

Les choses dont on aimerait se souvenir

  • Cusco, une ville vraiment très très belle où on s’est senti comme à la maison.
  • Notre groupe très sympa pendant notre trek sur le chemin de l’inca.
  • Le bonheur d’arriver en haut des 4200m pendant le trek
  • L’incroyable sensation d’être enfin arrivé au Machu Picchu après quatre jours de marche, et oublier toute la souffrance physique tellement c’est beau.
  • Arequipa et le monastère Santa Catalina tout de rouge vêtu.
  • Les deux condors qui ont posé pour nous.
  • Notre escapade « Robinson Crusoé » dans l’Oasis de Sangalle, on était vraiment seuls…
  • Les paysages sur le trajet d’Arequipa à Puno, des plaines arides vraiment très belles.
  • Le magnifique lac Titicaca, un nom qui nous a fait rire pendant toute notre enfance (apparemment, une partie du lac côté Bolivie s’appelle « popo ». Ce qui prouve qu’ils le font un peu exprès non ?) et qu’on a enfin vu !
  • Les costumes traditionnels des femmes.
  • Les alpagas, ces nounours sur pattes vraiment trop choupi trognons. Et au barbecue, c’est délicieux.
  • Les boissons : l’Inka Kola (ça a un goût de chewing gum), le Pisco sour, la Chicha, le maté de coca, la Cusquena (super bière).
  • Certains plats : le Lomo Saltado, le ceviche de pescado, le steak d’Alpaga (cet animal est beau ET bon)

Les choses qu’on préférerait oublier :

  • En fait, on aurait aimé que les Péruviens se souviennent de leur code de la route. Ce sont les pires conducteurs qu’on n’ait jamais vu. Le klaxon est leur réponse à tout (ça sert de clignotant, de priorité à droite, de feu tricolore, pour dire coucou, pour alpaguer les touristes…), ils roulent très vite, et le piéton n’est JAMAIS prioritaire (pas même sur un passage piéton, ça serait trop simple ! Les lignes blanches sont là pour décorer la chaussée uniquement).
  • Le deuxième jour très pénible de la marche de l’Inca, les campements et toilettes horribles (Et la technique dite du « Spiderman », une main pour empêcher la porte de s’ouvrir, une main qui tient le pantalon, ce dernier remonté à fond sur les jambes pour pas que ça touche par terre, les pieds qui évitent de marcher dans les coins les plus crades, le PQ coincé sous le menton, la lampe torche dans la bouche, et tout ça en apnée.)
  • La nourriture trop salée
  • L’avion qui bougeait un peu beaucoup pendant qu’on survolait les lignes de Nazca
  • Le combo 3 films de Jean Claude Van Damme à la suite dans le bus entre Pisco et Nazca.

Le lac Titicaca

Nous arrivons le 21 novembre, dans l’après midi, à Puno, ville au bord du lac Titicaca (le plus haut lac navigable du monde !). Il pleut et la ville est vraiment moche, on est un peu déçu. On se console devant un bon chocolat chaud (parce qu’il fait vraiment froid en plus) des épisodes de Dexter (on rattrape notre retard !) et une bonne nuit.

Le lendemain, nous partons visiter les îles Uros et Taquille sur le lac. Il fait très beau, et le lac est vraiment sublime !

Au bout d’une demi-heure de bateau, nous arrivons sur les fameuses petites iles flottantes d’Uros. Ce sont comme plusieurs petits villages qui flottent sur l’eau. Les îles sont construites par les villageois et « posées » sur le lac.

Avant de débarquer, on nous apprend à dire « Comment ça va » et « très bien » en Aymara, la langue parlé par les locaux. (« Kamisaraki » et « Waliki » pour les curieux). C’est sympa, mais ça fait un peu ambiance Club Med… L’ile flottante sur laquelle nous sommes est vraiment mignonne, et quelques femmes ainsi que le président du village sont là pour nous accueillir. Après une explication sur « comment on fait tenir une île de paille sur un lac », ils nous proposent de faire un tour sur un de leur bateau, tout en paille lui aussi. Les femmes nous chantent quelques unes de leurs chansons… Tout ça fait très répété, très faux, très touristique… On se sent à Disneyland, l’attraction avec les poupées. Mais comme à Disneyland, on ne peut pas s’empêcher de trouver ça charmant quand même.

Juste après, nous partons visiter l’île de Taquille, à 2h de bateau. L’ile (une vrai en terre cette fois) est assez grande, moins touristique, et vraiment plus à notre goût. Les habitants portent leur costume traditionnel, qui diffère vraiment du reste du Pérou. Le guide nous explique que leurs bonnets, qu’ils portent en toute circonstance, représentent leur statut marital : rouge et blanc pour célibataire, rouge pour un homme marié, un tissu noir à pompons pour une femme mariée. Le paysage et la vue sur le lac est vraiment magnifique.

Oasis is good ! mais vraiment trop loin…

Parce que décidément on aime vraiment ça, le 19 novembre, nous partons pour une randonnée de 2 jours où nous allons passer une nuit dans un petit oasis perdu au fond d’un des plus grands canyons du monde : le Cañon del Colca. Sur le chemin vers la ville de Cabanaconde (point de départ de la randonnée), nous nous arrêtons au bord du canyon à un mirador où nous avons la chance de pouvoir admirer 2 magnifiques condors. Nous avons beaucoup de chance de pouvoir les voir car apparemment, le phénomène se fait rare. Et pour couronner le tout, nous avons affaire à 2 stars dont un prend la pause sur un rocher pour les photos et l’autre nous montre ses talents de voltige en venant planer à quelques mètres au dessus de nous. Belles bêtes !

Une fois arrivés à Cabanaconde, la randonnée commence. 2h30 de descente et près de 1100 mètres de dénivelé sous un soleil de plomb. Ça n’en finit pas. Mais à chaque tournant, nous pouvons apercevoir notre récompense : le petit oasis de Sangalle avec ses petites piscines d’eau douce, ses petites huttes, ses petits palmiers (oui, tout est petit… mais en même temps on est très haut, tout parait petit). La simple idée de devoir tout remonter le lendemain nous démoralise un peu.

2h30 plus tard nous y sommes enfin ! Le campement est super mignon. Et l’eau de la piscine, qui provient directement de la montagne, est super douce (l’eau sort à 20° de la montagne à cet endroit). Planning de l’après midi : sieste, trempette, soleil, visite de l’oasis et lecture…

Le lendemain, nous nous levons à l’aube pour profiter de la fraicheur matinale afin d’affronter les 4h (d’après le Lonely Planet) de montée qui nous attendent. C’est dur. D’autant plus que nous trouvons le paysage trop sec à notre goût… Mais 3h15 plus tard, nous voilà arrivés au sommet ?! Nous ne savons pas d’où cette soudaine motivation nous est venue, mais quelle fierté d’avoir mis presque une heure de moins que la moyenne ! Il n’y a pas de petite victoire, on la prend comme elle vient et ça restera une belle journée sous le signe du challenge accompli.

Arrivée à Arequipa

Nous arrivons le 17 novembre au matin après une nuit passée dans un bus de la compagnie Cruz Del Sur. Ce n’est pas pour faire de la pub, mais ça fait tellement de bien de passer une bonne nuit, que leur nom se devait d’être cité.

Il fait beau, pas trop chaud et la ville est vraiment jolie, toute en pierre de lave blanche, avec sa petite Plaza de Armas pleine de vie et de couleur. Nous en profitons le midi pour nous faire un petit Pisco Sour en terrasse bien mérité.

L’après midi, nous partons à la découverte du monastère Santa Catalina. Entièrement fermé au public pendant près de 400 ans, nous pouvons aujourd’hui découvrir les « cellules » où habitaient les sœurs (sortes de mignons petits appartements, avec jardin, chambre et cuisine… bien plus grandes que notre petit chez nous de Paris en tout cas !), leurs lieux de cultes ainsi que les différents quartiers merveilleusement colorés formant une véritable petite ville à l’intérieur de la ville.

Le lendemain, nous continuons notre visite de la ville, toujours aussi jolie, et nous nous arrêtons dans le museo Santury. Il s’agit d’un musée dédié à Juanita, « la princesse des glaces ». Juanita était une fillette de la haute bourgeoisie Inca qui fut sacrifiée il y a des centaines d’années en sommet de la montagne Ampato pour calmer la colère de la Pacha Mama (mère nature) et arrêter l’irruption du volcan à proximité. Ca peut paraitre triste voire barbare, mais il faut savoir que c’était un vrai privilège pour les sacrifiés, car ils allaient rejoindre leurs dieux et en devenir un eux même. Et pour satisfaire votre curiosité morbide, Juanita a été tué d’un coup de massue sur la tête (après l’avoir fait boire beaucoup d’alcool). Le musée est très bien fait, avec plein d’explications sur les coutumes de l’époque et notre guide (qui parlait français) est vraiment super. La momie de Juanita est très bien conservée (son corps est resté piégé dans le glacier depuis tout ce temps), on peut voire encore ses cheveux et sa peau. Et on a même pas fait de cauchemars.

Retour à Cusco

Le 13 novembre au soir, nous rentrons à Cusco, complètement épuisés. Nous arrivons à 22h à l’hôtel, et après une bonne douche d’une demi-heure pour se décrasser, nous tombons de fatigue dans un vrai bon lit.

Le lendemain, nous ne faisons absolument rien, à part notre rendez vous au Starbuck avec le groupe pour se dire au revoir. C’est la journée « fat » : Starbuck+Mc Donald’s+TV. Ca fait du bien…

Le 15 novembre, nous partons pour Pisac, à une heure de Cusco, dans la vallée sacrée, afin d’y voir les ruines perchées sur une montagne d’un village et de sa forteresse Inca. Sur le chemin, nous rencontrons César et Simon, deux français, avec qui nous passerons cette journée « clandestine ». En effet, arrivés au site, on nous demande de payer 130 soles l’entrée, soit environ 40€. Ca fait cher pour des vielles pierres, mais nous venons de payer le bus et le taxi pour venir jusque là, et ne voulons pas avoir fait tout ça pour rien. Notre taxi nous donne alors le conseil du clandestin : il suffit d’escalader les terrasses en contrebas, et on arrive sur le site, sans passer par l’entrée, et donc sans payer ! Ca représente 1h de montée, mais après la marche de l’Inca, on se sent invincibles ! On suit donc son conseil, et on fait bien, puisqu’il n’y a effectivement pas de contrôle une fois arrivés là haut. Les ruines sont sympas, mais sans plus.

Le soir, après une bonne bière dans un pub Irlandais de Cusco entre clandestins, nous rentrons nous coucher de bonne heure.

Le 16 novembre, nous profitons de la journée pour planifier un peu le reste du voyage, nous reposer, et nous prenons un bus de nuit vers Arequipa.

Direction le Machu Picchu via la marche de l’inca

Nous avions planifié ça depuis des mois, on l’attendait avec impatience, et ça y est, le 10 novembre, notre trek de 4jours sur le chemin de l’inca en direction du Machu Picchu commence !

Pour faire court, la marche de l’inca, c’est le chemin que les incas, notamment les commerçants, empruntaient pour rejoindre le Machu Picchu et tous les petits villages alentours. La randonnée est réputée pour être dure (plus de 33 km et environ 8000 marches nous attendent), et elle n’est ouverte qu’à 500 personnes par jour.

Nous avions rencontrés notre guide, Lito, la veille pour qu’il nous explique quoi prendre dans nos sacs. Au final, Seb portera mon gros sac, et moi, un petit (mais ça veut pas dire qu’il est moins lourd hein ! ok, il est moins lourd…), comprenant nos habits et nos sacs de couchage, les 7 porteurs se chargent des tentes et de la cuisine.

Nous partons à 6h le lendemain direction Piscakucho où commence la marche de l’inca. Nous faisons connaissance avec le reste du groupe. Nous sommes 7 : nous, deux Hollandais, un Mexicain, une Espagnole et un Argentin, âgés entre 24 et 52 ans. Nous avons beaucoup de chance de ne pas être nombreux, certains groupes que nous avons rencontrés sur le chemin étaient plus d’une vingtaine ! Le courant passe bien dès le début entre nous, et on se sent comme une petite famille.

Le premier jour est très sympa, il fait beau, le chemin est large et surtout plat, avec pleins de choses à voir ! En plus des ruines incas rencontrées sur le chemin, notre guide nous explique tout un tas de choses sur les plantes et les arbres qui nous entourent. On ne se souvient absolument de rien, c’est pas la peine de nous demander.

Quand on arrive au camping le soir, les porteurs ont déjà tout installé, et le goûter est prêt. Première nuit en tente, premier aperçu de ce que vont être les toilettes pendant 4 jours (Toilettes à la turque. 2 au total. Pour 500 personnes dont certaines ne savent décidément pas viser… une horreur !), et première et dernière douche chaude.

Le lendemain, c’est la journée la plus dure, celle qui va nous casser pour le reste du trek. 6 heures de montée dans la forêt, sous un soleil de plomb, pour atteindre un col à plus de 4200 mètres. C’est comme un escalier géant et sans fin. Tous les muscles nous brûlent, on a du mal à reprendre notre souffle (on est en altitude !), mais les bonbons à la coca aident un peu. Quand on arrive enfin au sommet, Anke, Wim (les Hollandais) et Santiago (l’Argentin), sont déjà là et nous encouragent pour les dernières marches. Laurène en pleure presque tellement elle est heureuse que se soit fini. Mais on l’a fait, on peut être fiers !

Après une bonne heure d’attente pour Karl (le Mexicain) et Carmen (l’Espagnole) qui n’arriveront pas, nous décidons de partir pour le campement, à deux heures de descente de là. La descente n’est pas beaucoup plus facile, mais nous sommes motivés, car notre déjeuner de midi nous attend (il est 14h30 quand nous arrivons). Seb, Wim, Anke et Santiago prennent leur douche dans la rivière, absolument glacée, qui borde le campement. Carmen et Karl arrivent de nombreuses heures après nous, on est content de les voir, on commençait à s’inquiéter. Un peu de mal des montagnes peut-être, mais à partir de ce moment, Laurène ne sera plus capable de manger un repas normal, et ce jusqu’à la fin du trek. Seulement des grignotages par ci par là, ce qui fait qu’elle se sent faiblarde tout le temps.

Le lendemain, nous partons pour 10 heures de marche, entrecoupée de visites de ruines incas. Le chemin n’est pas facile, il y a encore deux heures de montée (et après la veille, ça fait mal), beaucoup de nuages, mais nous marchons en partie dans la jungle, ce qui est sympa. Nous arrivons au dernier campement complètement crevés mais contents, car le lendemain, c’est le Machu Picchu !

Le lendemain, 13 novembre, debout à 3h30, pour arriver à la porte du soleil le plus tôt possible. Il y a 2h de marche, pas facile et dangereuse (nous passons par un chemin surnommé le « gringos killer »), et nous sommes vraiment à bout de force. Mais quand nous arrivons enfin à la porte du soleil, qui surplombe le Machu Picchu, nous oublions absolument toutes nos peines. Le spectacle est mirifique (n’ayons pas peur des mots), et nous sommes vraiment heureux d’être arrivés. De là, 1h est encore nécessaire pour rejoindre le Machu Picchu, et nous en profitons pour prendre des photos, car il n’y a pas encore beaucoup de touristes. Notre guide nous fait une visite classique du site, mais nous sommes tellement fatigués que nous n’en profitons pas assez.

Nous rejoignons finalement Agua Calientes, la ville la plus proche, et en profitons pour boire une (euh, 22 en fait) bière tous ensemble. Nous passons le reste de l’après midi à plaisanter avec notre groupe sur les jours que nous venons de passer ensemble, et sur les petites manies de chacun. Le guide prononçant chaque nom de ville Inca avec une voix mystique par exemple, ou encore Wim, que nous surnommeront « le colonel », rappelant à l’ordre de sa voix grave Santiago et Karl pour qu’ils aillent se coucher (« It’s almost eleven guys »), sont des blagues qui ne feront rire que nous, mais qui auront vraiment enjolivé ce trek.

Cusco, ville impériale

Le 7 novembre au matin, après un difficile trajet en bus de nuit (et de matin : 17h !), nous arrivons à Cusco, au cœur des Andes. Nous tombons sous le charme de la ville tout de suite, avec ces belles places coloniales, ses rues étroites bordées de murs incas, et ses collines verdoyantes aux alentours (ce qui nous change du désert et n’est pas pour nous déplaire.). On s’y sent tout de suite super bien, malgré l’altitude (Aie, 3600 mètres ! on a un peu du mal à respirer après chaque montée de marches, mais bon). Notre hôtel va devenir notre maison pour 6 nuits, et il est vraiment sympa.

Le lendemain, nous visitons la grande Cathédrale sur la Plaza de Armas (la place principale). Cette cathédrale a été construite sur un ancien temple inca (comme tous les édifices de Cusco malheureusement), et on peut encore voir certains murs caractéristiques Inca. Les pierres sont très grandes et avec beaucoup de coins, et on ne voit pas de joints entre les pierres qui forment le mur. C’est dur à expliquer, alors regardez plutôt :

Nous déjeunons dans le centre de Cusco, où nous partageons notre repas avec deux très gentilles péruviennes (il n’y avait plus de place dans le restaurant), avec qui nous parlons notamment cuisine ! La cuisine péruvienne est très riche, quoi que trop salée et en trop grande quantité au gout de Laurène.

L’après midi, nous visitons le sublime musée d’art pré colombien. On peut y voir de l’artisanat Inca, et surtout, les commentaires sont en français et super lyriques ! On passe notre après midi à rigoler sur des phrases du type « l’artiste a su capter l’essence du canard ».

Le 9 novembre, nous décidons de monter sur les hauteurs de Cuzco, dans l’objectif de voir le Christ qui surplombe la ville (et de nous entraîner un peu pour la marche de l’inca, prévue le lendemain). En fait, nous ne trouvons pas le chemin, et nous arrêtons devant une belle église où broutent tranquillement 3 lamas.

L’après midi, nous visitons l’église de Santo Domingo, elle aussi construite sur les restes d’un temple inca, mais pas n’importe lequel, le plus important de tous, Qorikancha, qui signifie « la cour dorée »! Il était construit comme étant le centre du monde, et apparemment, recouvert d’or avant que les espagnols ne débarquent. En effet, Cusco était la capitale du monde Inca (qui recouvrait le Pérou, une partie de la Bolivie, du Chili, et de l’Equateur), où « le nombril du monde ». Bref, on peut encore voir des murs incas et des salles de l’ancien temple dans l’église, c’est assez troublant.

Les lignes de Nazca

Le 5 novembre, nous quittons Pisco pour continuer notre route vers le sud. Nous nous arrêtons dans la ville de Nazca, perdue dans une zone désertique longeant la Panamericana (grosse autoroute traversant le continent) et réputée pour ses mystérieuses lignes.

Les lignes de Nazca sont d’énigmatiques figures tracées dans le désert par le peuple Nazca il y a des centaines d’années et qui sont uniquement visibles en les survolant en avion. Encore ignorées jusqu’en 1939, ces figures de plusieurs centaines de mètres de longueur n’ont encore à ce jour pas dévoilées leurs secrets (Comment, pourquoi ces dessins, pourquoi ici, ?!). C’est vraiment impressionnant et intriguant. Nous enfilons donc nos lunettes d’aviateurs et partons survoler en petit coucou ce mystère à la découverte des fameuses figures de singe, araignée, condor, et formes géométriques de la taille de plusieurs terrains de football.

Une fois le bon vieux plancher des vaches retrouvé, nous partons faire un tour en compagnie de Jeffrey, sympathique guide rencontré dans Nazca, qui nous emmène visiter le cimetière de Chauchilla, perdu dans un désert de sable et de roche. Les tombes sont complètement préservées grâce au climat désertique. Les momies sont encore habillées avec des ponchos, certaines ont encore du coton qui leur sort des yeux (c’est comme ça qu’on les momifiait), et surtout, ils ont encore leurs cheveux, des immenses dreads locks (y’avait déjà des hippies au Pérou).Malheureusement, nous ne pouvons observer qu’une douzaine de tombes sur plusieurs centaines, les autres ayant été ravagées par les pillards. C’est vraiment « ampressionnonte » comme nous le disait très justement Jeffrey.

Pour finir notre tour, nous visitons un atelier de poteries utilisant les techniques ancestrales (vraiment très beau) ainsi qu’un atelier de minage d’or. Le vrai plus de cette journée aura été de parler du Pérou de tous les jours avec Jeffrey, et en espagnol s’il vous plaît !

La marche de l’Inca

Petite parenthèse de 4 jours sur le blog : Nous partons demain 10 novembre à l’aube pour un trek de 4 jours joignant la ville de Cusco au Machu Picchu. N’étant pas sûr qu’ils aient le WiFi à la citadelle, nous préférons ne pas prendre le PC pour rien et nous ne pourrons malheureusement pas vous tenir informés en direct de cette aventure…

Donc rendez-vous dans 4 jours pour la suite. D’ici là, voici le site du trek : http://www.chemin-inca.com/

A bientôt!

Pisco et les îles Ballestas

Nous partons le 4 novembre, direction le sud, pour la ville de Pisco. C’est une petite ville au bord de l’océan qui tient son nom de la fameuse eau de vie de raisin produite dans la région (ou peut-être bien est-ce l’inverse). La ville est vraiment petite et la principale activité qui y est proposée est un tour en bateau autour des îles Ballestas (auto proclamée les « îles Galapagos des pauvres ») pour admirer la faune impressionnante de la région.

Nous optons donc pour ce tour en bateau. Sur le chemin, nous pouvons admirer le fameux « Candelabra » un immense dessin de chandelier creusé dans la roche sur le bord de l’eau. C’est impressionnant et énigmatique. A l’heure actuelle, personne n’a encore découvert qui est à l’origine de cette sculpture ni pourquoi elle a été dessinée. De nombreuses hypothèses, plus intrigantes les unes que les autres, se sont accumulées au fil des années. Certains pensent à des marques laissées par des marins pour s’orienter, d’autres à l’œuvre de pirates, marquant l’emplacement d’un trésor, et encore d’autres à une trace laissée par des extra-terrestres, …

Une fois arrivés au niveau des îles, le spectacle est impressionnant. Les îles sont recouvertes de toutes sortes d’oiseaux, de pingouins perchés sur des rochers (mais comment sont-ils arrivés là ? ils n’ont pas de bras rappelons-le !), de lion de mer faisant la sieste… et de guano ! Le tour était vraiment très sympathique et le guide très intéressant et plein d’humour. Très bon moment (et nous n’avons même pas reçu de guano sur la tête !)